Je suis tombée dans la compta un peu par hasard… A l’origine je voulais faire un bac scientifique ! Mes résultats ne suivaient pas alors je me suis orientée vers un bac G2 (compta-gestion). La filière DPECF (DCG d’aujourd’hui) était la suite logique, nous étions pris automatiquement. Se pose alors la question du DESCF (DSCG)… La seule formation disponible était celle de Bruz mais elle était payante donc je me suis arrêtée là. A l’époque j’avais déjà compris qu’il y avait un fossé entre le contenu des cours et le quotidien. Aujourd’hui l’alternance est plus fréquente et c’est tant mieux : cela permet de monter en compétences plus rapidement et se réorienter si cela ne nous plaît pas ! Pour mon 1er job, j’ai atterri dans le service facturation d’un GIE en régie publicitaire pour un remplacement de congé maternité. C’est une comptabilité spécifique. J’y suis restée pendant presque 4 ans mais malheureusement il n’y avait pas d’évolution possible… J’ai profité de l’arrivée d’un nouveau directeur pour changer d’air ! Ma sœur habitait aux Antilles et au détour d’une conversation elle me lance « tu sais ici ils en cherchent des comptables ». Ni une ni deux, me voilà partie 🏝️ Une des spécificités à Saint-Martin c’est qu’il n’y a pas de TVA. Après une 1ère expérience pendant 1 an, j’ai eu envie d’aller voir ce qui se passait ailleurs… Là-bas, quand on a des qualifications et un peu de réseau, on se fait facilement débaucher ! Me voilà rendue dans un bureau de change à gérer compta + paie. Je travaillais seule dans un bureau de 7h à 15h. C’est alors qu’un ancien client me contacte pour me proposer un post de comptable unique… La solitude aidant, j’accepte ! Cette fois-ci je m’occupe de 6 SARL, 2 SCI et suis seule en compta mais je travaille en lien étroit avec les responsables des achats et des stocks. En 2017, l’Ouragan Irma détruit 95% du bâti de l’île et je perds mon appartement. Nous sommes évacués en métropole. Moi qui avais pour projet d’y revenir pour finir ma vie, je me dis que c’est l’occasion ou jamais ! C’est ainsi que je reviens à Rennes, là où tout a commencé…
De la façon la plus classique qui soit : j’ai répondu à une annonce d’emploi. Je suis la 2ème salariée après Marion. Lorsque je suis arrivée je travaillais en partie sur des dossiers parisiens le temps de développer la clientèle rennaise.
Les équipes de Paris ont organisé un tournoi de ping-pong. Ce que j’ai adoré c’est le côté décontracté, sans prise de tête.
Répondre aux besoins du client, s’assurer qu’il respecte les règles pour le sécuriser et lui permettre de se concentrer sur son cœur d’activité, l’aider à se structurer.
Je me suis rendue compte que nous étions très en retard sur la dématérialisation à Saint-Martin… Nous déposions les déclarations au format papier. Il n’y avait pas d’ebics par exemple. Il a fallu s’y habituer rapidement alors que la profession avait fait ce changement en douceur. Par contre, je trouve que le tout digital, même si cela fait gagner du temps, déshumanise la relation (notamment avec les organismes).
Je suis responsable d’une équipe de 4 personnes. Mon job au quotidien c’est d’assurer la production : Déclarations fiscales Paie Tableaux de bord Mais aussi un rôle de management, je suis la garante de la qualité et des délais. J’organise le travail, les process et j’ai aussi un rôle d’expert technique. Pour moi le rôle de manager c’est vraiment d’aider son équipe à grandir, à progresser. Je suis vouée à évoluer sur un rôle de supervision exclusivement pour me détacher de la production et pouvoir intégrer de nouveaux clients.
Ca peut paraître bizarre pour un quelqu’un qui travaille en comptabilité mais ce sont les échéances. Comme on gère la comptabilité et la paie, il y en a tout le temps, tous les mois…
Je discutais avec un boucher charcutier et au moment de parler de son chiffre d’affaires, je lui fais remarquer que la marge n’est pas très élevée… Ce à quoi il me répond « c’est normal, je ne vous déclare pas tout, je verse le reste sur mon compte bancaire personnel. C’était il y a plusieurs années mais je ne m’en lasse pas, je vous laisse imaginer ma tête !
Quand je suis arrivée, la tradition voulait qu’on passe voir les équipes de Paris. Une fois sur place, je dépose ma valise dans l’entrée… Arrivée à l’hôtel je me rends compte que ma valise était remplie de confettis ! J’en ai retrouvé un peu partout même plusieurs semaines après.
Happy – Pharell Williams